Aboubacar Sadikh Ndiaye est un acteur et un consultant actif du paysage web Sénégalais. Promoteur et animateur du magazine en ligne African Facebooker Magazine, il vient de sortir un livre intéressant appelé Lexique 2.0. Ce e-book est une mine d'or de définitions 2.0, utile à toute personne qui veut comprendre et appréhender le vocabulaire du web 2.0. Après lecture du premier opus j'ai pu m'entretenir avec l'auteur pour lui poser quelques questions sur le livre et sur la contribution de l'Afrique sur le web 2.0 en général. Entretien.
Qu'est ce qui a motivé la rédaction du livre lexique 2.0?
Sadikh: Lexique 2.0 répond à un besoin de taxonomie des medias et réseaux sociaux, du web 2.0 et de l’entreprise 2.0 d’une manière générale. La nouvelle génération du web ou web 2.0 ou web social, avec ses nouveaux outils et plateformes, a engendré de nouvelles pratiques ainsi que de nouvelles manières « 2.0 » de faire, de commercer, d’échanger, de communiquer, bref de vivre. Cette révolution ou du moins évolution qui installe une nouvelle civilisation qualifiée de « civilisation 2.0 » est accompagnée par un jargon qui lui est propre. Il urge pour les acteurs intéressés par ce nouveau monde de tomber d’accord sur la signification de chaque terme ou de chaque expression afin de se faire comprendre et de communiquer efficacement. Cet ouvrage LEXIQUE 2.0 est un ouvrage qui vise à faire une taxonomie presque complète de la civilisation 2.0 afin de clarifier le débat terminologique et de recadrer les choses quand il s’agira de web collaboratif ou de reseaux sociaux ou meme d’entreprise 2.0. Cet Ebook vient également faire la promotion de la nouvelle génération du web, de l’entreprise 2. 0 et de l’économie du savoir et de l’information. Cette nouvelle économie correspond aux entreprises orientées client 2.0, avec un modèle de production post fordien et post taylorien ou l’intelligence collective, le knowlegde management, benchmarking, outsourcing, les outils évaluation et d’aide a la décision stratégique permettent d’intégrer les best practices à travers la veille stratégique et la valorisation des connaissances.
Le livre est riche et bien documenté en définitions pouvons savoir combien de temps cela vous a pris en recherche et rédaction?
Sadikh: Pour un ouvrage de cette taille avec plus de 1000 entrés et en annexes deux dictionnaires du tchat et du sms il fallait fouiller intégralement le web dans la partie visible comme dans la partie invisible (web des profondeurs). Cet exercice a nécessité plusieurs mois de recherche, d’analyse, de classification des termes du web 2.0 et de l’entreprise 2.0 d’une manière générale. Pendant prés de six mois (en part time) se fut une véritable chasse aux termes 2.0 afin d’avoir l’essentiel des termes en vogue, des termes les plus utilisés dans l’univers du web collaboratif. Il a fallut utiliser les moteurs de recherche conventionnels, les moteurs de recherches a temps réel, les outils de recherche de blog et de réseaux sociaux, les wiki, les livres classiques, les sites spécialises ainsi que les moteurs de recherche du web invisible afin de ne laisser aucune partie du web qui est un gigantesque iceberg avec ces billions de pages web indexés. Bien sur ça n’a pas eté facile et je me rend compte aujourd’hui après la sortie du volume 1 que plusieurs termes ont eté omis. Ce qui fait que cet ouvrage n’est pas exhaustif je vous exhorte a le compléter et à l’actualiser au bénéfice de la collectivité des utilisateurs du web collaboratif et social.
En tant que acteur reconnu du paysage web Africain que pensez-vous de l'absence de contenus africains sur Internet?
Sadikh: C’est vraiment dommage et c’est déplorable. L’Afrique a des choses à partager. Créer des contenus web ne veut pas tout simplement dire contenus informatiques ou internet mais on parle d’information, de connaissances et de savoir au sens global et dans tous les domaines. Je veut parler du tourisme, de l’artisanat de la culture etc.. Nous avons des réalités propres, des cultures, des traditions, des valeurs et des sujets qui doivent être vulgarisés. Il faut considérer que l’afrique incarne la première civilisation et que cette civilisation est orale. Je pense qu’aujourd’hui avec les outils tics et le web nous avons la possibilité de recenser et codifier tout cela afin de numériser définitivement ces savoirs, savoir-etre et savoir-etre détenus par des individus - qui les transmettent de génération en génération par l’oralité. Il faut rompre avec la tradition « des bibliothèques qui brulent » quand un vieillard meurt en Afrique. Avec le support texte, audio ou video, l’afrique peut reconstruire toute sa civilisation en remontant le temps a travers les siècles de civilisation et en créant des communautés virtuelles qui partagent sur leur passé commun. Que chacune d’elles apportent ce qu’elle détient afin de réunir le global. Et quand on parle de renaissance africaine cela doit être la promotion de cette civilisation orale mal connue mal transmise à travers une numérisation des véritables contenus africains dans des banques de connaissance par l intelligence collective. Que chacun restitue ce qui sait de son Afrique dans des plateformes virtuelles et interactive et évolutives afin de fabriquer et vendre l’Afrique, son histoire, ses richesses et ses valeurs sur le marché globalisé.
Que faudrait il faire pour y remédier?
Sadikh: Pour y remédier il faut arriver a combiner un ensemble de choses dans une démarche cohérente et appropriée. Nécessairement Il nous faut des politiques claires en termes d’incitation à la création de contenus locaux, de réelles initiatives allant dans le sens de changer et de renverser la tendance, et bien entendu une implication totale de tous les acteurs avec des ressources suffisantes et modernes. La sensibilisation et l’information des acteurs sur les possibilités qu’offre internet ainsi que les enjeux liés à l’appropriation du web et des ressources libre seront fondamentales. Internet n’est pas un mythe, c’est de 7 à 77 ans, chaque citoyen de l’Afrique aura son role à jouer dans ce chantier. Par ailleurs il faut démocratiser internet, en faciliter l’accès et briser la fracture physique afin de doter aux populations le minimum d’outils pour accéder à la toile. Lexique 2 .0 va dans ce sens avec une première taxonomie qui permet de comprendre le langage de la civilisation numérique. Une telle entreprise va dans le sens de l’éradication de la facture cognitive et du repositionnement des internautes africains. Plus 3000 ans de silence suffisent. Le temps de la parole est venu. L’Afrique doit participer à la fabuleuse histoire de la civilisation de l’information et écrire un chapitre du web.
Vous pouvez télécharger le livre en suivant ce lien.
7 commentaires:
well done . pas mal comme itv
yeah! (applaudissement)! c'est qu'il parle bcp aussi le Sadikh!! lol !!
Je vais reprendre l'interview dans mon blog si vous permettez! bonne continuation les gars!!
je vous souhaite une large succés pour ce projet et j'espére qu'il aura encore d'autres initiatives dans ce genre
merci
hep les effort ça se paye mon grand tout mes encouragement et félicitation notre afrique mére a tout à donner, alors envaillissait la toile les mecs.
nous attendons avc impatience la deuxieme partie du lexique
hep les effort ça se paye mon grand tout mes encouragement et félicitation notre afrique mére a tout à donner, alors envaillissait la toile les mecs.
nous attendons avc impatience la deuxieme partie du lexique
Bc de courage mon frere c'est belle initiative
Merci pour cette belle et intéressante interview! En effet, l'internet représente aujourd'hui un outil formidable, incontournable pour ceux qui ne veulent pas être en marge de la marche du monde. Au-delà de sa fonction informative de départ, le web peut-être une véritable source de revenus complémentaire pour ceux qui savent l'utiliser. Malheureusement, nombreux sont les gens qui confondent l'internet et l'informatique, il n'est pas en effet nécessaire d'être un surdoué de l'informatique pour pouvoir tirer profits de cet merveilleux outil (Internet). Je fais allusion aux chômeurs sénégalais, diplômés pour la plupart du temps de la faculté des lettres et sciences humaines ou de la fac droit, je les appelle à se lancer sur le web en créant de petites entreprises perso. Cela peut-être un blog qui vise des niches rentables, un produit sous-forme de e-book dans un sujet qu'il maitrise, etc.
Je salue de passage cet immense travail que vous être entrain de faire pour dynamiser le web africain et sénégalais en particulier. Je vous invite également de mettre en ligne si possible des tuto sur le bloging et notamment sur le fonctionnement des plateforme de bloging comme Wordpress afin de démystifier cet activité.
Cordialement!
http://www.musculation-debutant.com/
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