mercredi 21 juillet 2010

Le comportement du consommateur dans les médias sociaux (partie 2).

Nous poursuivons dans cet article, les résultats de l’étude de Google sur le comportement des consommateurs dans les médias sociaux. Le premier article avait abordé des comportements importants en montrant comment nous étions connectés avec nos pairs et ce présent article va plus traiter de relation et d’influence dans les réseaux sociaux.

Comment nous communiquons avec les autres ?

A l’ère des médias sociaux, chaque individu devient média en se constituant sa propre audience qui  peut être plus ou moins grande. Toutefois il faudrait relativiser la communication que la personne fait avec son audience. Puisque bon nombre de nos communications ne s’adressent pas à l’ensemble de notre audience contrairement à ce qu’on peut penser. La plupart du temps nous nous adressons uniquement aux personnes qui  sont les plus proches de nous et cela quelque soit la taille de notre réseau d’amis. La recherche a démontré que la moyenne est de 7 à 15 personnes.

Parlant maintenant des publications proprement dites, elles seraient un moyen tout simple de s’affirmer sur le plan social. Certains parleront de narcissisme ou d’un autre terme mais le fait est que nos publications remplissent certaines fonctions sociales. Et le plus important est qu’elles reflètent simplement la manière dont nous voulons être perçu par les autres.

Comment sommes nous influencés ?

Voila la partie qui intéresse plus les entreprises. On a tant fantasmé de l’influence dans les réseaux sociaux que des entreprises ont bâti des programmes marketing dessus dont l’efficacité reste à prouver. Le problème majeur est que l’influence reste une chose complexe et très difficile à mesurer. Pourtant les marketeurs savent qu’elle existe mais comment  et sous quelle forme ?
Les personnes se sont toujours tournées vers les autres pour prendre des décisions, on le sait depuis longtemps. Les réseaux sociaux sont venus amplifiés ce phénomène en nous permettant de recueillir ces avis à tout moment sans la contrainte du temps et de l’espace. En accélérant notre connectivité, les réseaux sociaux amplifient aussi notre capacité à être influencé.

Le rôle des influenceurs surestimés.

On parle énormément d’influenceurs sur Internet et certaines catégories d’internautes (les blogueurs) sont même très  courtisées par les marques qui croient au pouvoir d’influence de ces personnes. En réalité, cela est beaucoup plus complexe. Jusqu’ici on a beaucoup étudié qui pouvait être un influenceur par contre on s’est peu préoccupé de l’influencé. Erreur fatale.
Pour que l’influence fonctionne bien dans les réseaux sociaux, il faut étudier celui qu’on veut influencer avant de voir qui peut l’influencer. Il faudra ainsi étudier 2 choses : à quoi ressemblent leurs réseaux sociaux et qu’est ce qu’ils ont déjà expérimenté.  Etudier leurs réseaux sociaux revient à déterminer la taille de leurs réseaux, avec qui sont- ils connectés, quels types de messages ils partagent etc.

La raison de ce recentrage sur l’influencé s’explique par le fait que les études ont démontré que nous sommes plus influencés par les personnes les plus proches de nous que les soi disant influenceurs.  
Par exemple, si un blogueur  influent nous recommande un produit particulier, sa recommandation ne pèsera pas lourd si 2 ou 3 proches nous proposent une marque concurrente.  En d’autres termes les « liens forts » sont les plus influents.

Toutefois il faudra aussi relativiser cela. Nous sommes aussi influencés par les « liens temporaires » à un degré moindre certes mais suffisant pour qu’une marque en tienne compte. La preuve les personnes ont tendance à partager automatiquement les liens les plus populaires sur Digg par exemple ou à retweeter les articles les plus partagés. Nous le faisons quelque fois pas parce que l’information nous impressionne vraiment mais seulement parce qu’on se dit que si autant de personnes trouvent cela intéressant mon réseau l’appréciera aussi.

Les leçons marketing.

Les leçons que les marketeurs doivent tirer de cette étude sont multiples. Tout d’abord ils doivent apprendre à mieux centrer leurs campagnes sur les personnes qu’ils cherchent à influencer et non sur les influenceurs. Contacter les blogueurs influents revient simplement à faire du bon vieux marketing (one to many). Par contre, identifier et étudier les comportements de son consommateur potentiel sur Internet peut être très payant dans la mesure où l’on pourra mieux bâtir une campagne centrée sur ses désirs.

Autre conseil important, il est devenu indispensable d’intégrer les outils sociaux dans son site web, ou même dans son business. Par exemple l’expérience sociale ne doit pas simplement s’arrêter sur Facebook,  ou dans un autre réseau social. Demandez aux visiteurs de votre site web de recommander vos produits ou services dans Facebook en cliquant sur un simple bouton. Ou encourager vos clients à utiliser Foursquare quand ils sont chez vous. Ces moyens sont efficaces pour accéder au réseau social de vos clients.